Perception globalement positive de la formation professionnelle
Une large majorité des jeunes et des parents vaudois perçoivent positivement la formation professionnelle. Mais des incertitudes persistent, notamment sur les perspectives de développement et l’image de cette voie de formation.
Dans le canton de Vaud, la formation professionnelle initiale arrive en deuxième position des choix de formation après le gymnase. Elle est davantage envisagée par les garçons et dans les régions rurales. Près de sept jeunes sur dix estiment que la qualité de la formation est bonne, tandis que la majorité des parents partagent une opinion encore plus favorable. Cependant, une part non négligeable de jeunes manque d’informations concrètes sur le contenu et la valeur des apprentissages.
Les élèves qui s’orientent vers un apprentissage évoquent surtout le souhait d’apprendre le métier de leurs rêves et d’acquérir rapidement une indépendance financière. La lassitude scolaire et le désir de pratique jouent aussi un rôle. À l’inverse, les jeunes qui ne choisissent pas cette voie n’y ont souvent jamais vraiment pensé : plus de la moitié n’ont jamais envisagé l’apprentissage comme option. Beaucoup estiment que leur métier souhaité exige des études supérieures.
Les parents constituent le principal repère dans le processus d’orientation : plus de huit jeunes sur dix bénéficient de leur soutien. Lorsque les parents encouragent une formation professionnelle, leurs enfants sont beaucoup plus susceptibles de s’y intéresser. La présence d’un frère ou d’une sœur suivant un apprentissage augmente aussi nettement la probabilité d’envisager cette voie.
Les avantages les plus cités sont la combinaison entre théorie et pratique ainsi que la grande diversité des métiers proposés. Les jeunes apprécient aussi la responsabilité précoce et les nombreuses possibilités de formation continue.
Certaines réserves subsistent toutefois : beaucoup estiment que la qualité de la formation dépend trop de l’entreprise formatrice, que la charge de travail est exigeante ou que la reconnaissance des diplômes à l’étranger reste incertaine. Le statut social de l’apprentissage est encore perçu comme moins valorisé que celui du gymnase. Pour renforcer l’attractivité de la formation professionnelle, la communication devrait davantage insister sur son équivalence avec la voie gymnasiale et sur la variété de parcours qu’elle ouvre.
Les jeunes souhaiteraient avant tout une revalorisation des salaires d’apprenti·e·s, davantage de vacances et une simplification des démarches pour trouver une place. Les parents, quant à eux, mettent l’accent sur le contrôle de la qualité des entreprises formatrices et sur l’accès facilité aux hautes études. Ces attentes traduisent un besoin partagé d’améliorer la visibilité, l’encadrement et les conditions de la formation professionnelle.
L’étude a été réalisée par gfs.bern sur mandat de la Direction générale de l’enseignement postobligatoire (DGEP) du canton de Vaud. L’enquête en ligne a été menée du 1ᵉʳ mai au 2 juin 2025 auprès de 3 452 élèves de 11ᵉ année et de 2 356 parents, soit un total de 5 808 personnes. Les résultats ont été pondérés selon la voie scolaire (jeunes), le sexe, la nationalité à la naissance et le niveau de formation (parents). La marge d’erreur statistique est de ±1,4 point pour les élèves et ±1,8 point pour les parents.
Les principaux résultats et graphiques de l’enquête peuvent être consultés dans le cockpit en ligne. Pour télécharger le rapport final contenant les analyses complètes, veuillez cliquer ici : Rapport final de l’étude