Baromètre d'urgence du TCS : Grande confiance dans les professionnels, incertitude quant à la conduite à tenir en cas d'urgence
La compétence oubliée : les premiers secours en cas d’urgence
La confiance dans les services de secours est élevée. Mais lorsqu’il s’agit de leurs propres compétences en matière de premiers secours, beaucoup de Suisses manquent de confiance en eux.
La population suisse se sent majoritairement en sécurité en cas d’urgence médicale : plus de 85 % des personnes ayant vécu une situation grave au cours des deux dernières années déclarent s’être senties bien ou très bien prises en charge. La confiance dans les acteurs compétents est également élevée : 99 % des personnes interrogées font confiance aux services de secours et 95 % au personnel médical.
Les services de secours, les services sanitaires et les services de sauvetage en montagne jouissent d’une grande confiance, qu’ils soient publics ou privés. En cas d’urgence, la population se sent bien prise en charge, mais dépend fortement de l’aide extérieure. Il en va tout autrement lorsqu’il s’agit de ses propres capacités : à peine la moitié ose pratiquer des mesures d’urgence telles que la réanimation cardio-pulmonaire ou les premiers soins en cas de choc. La confiance en soi est particulièrement faible chez les personnes âgées et celles qui s’estiment généralement peu compétentes : dans ce groupe, seule une personne sur cinq pense être en mesure d’apporter une aide efficace en cas d’urgence.
Des offres facilement accessibles sont nécessaires : davantage d’informations sur la prise en charge des coûts, un meilleur suivi psychologique et des formats de formation facilement accessibles, tant numériques qu’analogiques, contribueraient à renforcer la confiance des personnes concernées dans leur propre capacité à agir.
Le recours aux services d’assistance numériques en cas d’urgence a sensiblement augmenté : les applications d’urgence enregistrent une hausse de 11 points de pourcentage, les services de télémédecine une hausse de 7 points par rapport à l’enquête de l’année précédente. Le personnel médical spécialisé est également contacté plus fréquemment. Cette évolution s’inscrit dans le contexte d’un débat plus large sur l’allègement de la charge des services d’urgence et le développement des soins ambulatoires.
Dans le même temps, des lacunes fondamentales persistent en matière d’information : une personne interrogée sur cinq ignore qui prend en charge les coûts d’une intervention de sauvetage. De plus, 72 % des personnes interrogées souhaitent bénéficier d’un soutien psychologique accru après une situation d’urgence. Il existe donc un potentiel pour un travail d’information ciblé.
L’étude se base sur un sondage représentatif réalisé auprès de 1010 habitants de Suisse ainsi que sur une enquête en ligne menée auprès de 1009 membres du TCS. Le travail de terrain s’est déroulé entre le 24 février et le 30 mars 2025. La marge d’erreur maximale est de ±3,1 points de pourcentage avec un intervalle de confiance de 95 %.
Les résultats détaillés peuvent être consultés dans le cockpit interactif en allemand, français et italien.