Oui, oui et encore oui : le Conseil fédéral et le Parlement s'imposent-ils à nouveau davantage ?

15.05.2022 | Cloé Jans, GFS Bern

Alors que le dernier dimanche de votation en février, le verdict des électeurs était encore « non, non et encore non », le verdict d’aujourd’hui est « oui, oui et encore oui ».

Le Conseil fédéral et le Parlement s’imposent sur toute la ligne. Même avec ce triple oui, la proportion de référendums et d’initiatives populaires couronnés de succès durant cette législature reste toutefois supérieure à la moyenne. Les autorités ont donc moins réussi à s’imposer que d’habitude.

Le triple oui d’aujourd’hui s’explique aussi par le contenu. Les projets ont été perçus comme des compromis raisonnables qui ne voulaient pas trop de choses à la fois. Pour les trois projets, les votants sont manifestement d’accord sur la pression du problème dans la situation de départ, ainsi que sur les solutions qui ont été soumises au débat dans les urnes.

Avec 39 pour cent (état à 16 heures, ±2 pour cent), la participation est nettement inférieure à la moyenne des dernières années et est la plus faible de la législature actuelle. Après deux années de pandémie avec des campagnes de votation tout à fait émotionnelles et engagées (entre autres les votations Covid, les initiatives agricoles), l’énergie semble maintenant quelque peu retombée. La preuve en est qu’aucun des grands partis ne s’est lancé à corps perdu dans la campagne de votation, ce qui a empêché un débat alimenté par la politique intérieure. De plus, avec la guerre en Ukraine, les préoccupations et l’attention de la population et des médias sont actuellement mobilisées ailleurs.


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Cloé Jans

Cloé Jans

Directrice des activités opérationnelles et porte-parole